Au début, je n’y ai pas prêté attention. Et puis, à un moment, quand même, il faut bien admettre que quelque chose cloche. Pourquoi diable ces tapis ne sont-ils pas posés à même le sol, comme le veut la fonction première du tapis ?
Je cite Larousse et son dictionnaire en ligne, un tapis est un « Ouvrage textile tissé, noué ou brodé, destiné à être posé soit sur le sol (tapis de pied), soit sur une table (tapis de table) ». Nous occulterons la mention de la table (sur une table ? serait-ce une sorte de nappe ?) pour se concentrer sur l’idée de revêtement de sol. Un tapis, on marche dessus. Ou on met une table dessus (et non l’inverse habituellement…). Bref, outre l’enjeu décoratif, le tapis est synonyme de confort. On le choisit pour ses imprimés autant que pour sa douceur et/ou sa texture.
Mais revenons à ce qui nous interpelle aujourd’hui. Des tapis qu’on ne met ni au sol ni sur une table, on les met où alors ? Et bien, aussi étonnant soit-il, maintenant, c’est au mur qu’il faut les fixer. Telles des tentures murales, on les prendrait de loin pour des sortes de tissages contemporains, les franges en moins. C’est vrai, on n’avait déjà tellement rien à accrocher aux murs. Les cadres, les tableaux, les miroirs et les affiches, c’est has been. Les assiettes, passées de mode. Non, maintenant, il faut innover, bousculer les codes de la déco. Donc, on accroche son tapis au mur. OK.
Mais à quoi ça sert ? Certainement pas à mettre ses pieds dessus… Juste à faire beau ! Le tapis accroché au mur peut être utilisé comme une tête de lit, le concept le moins barré de cette série de photos. Moi, personnellement, j’adhère moyennement à tout ça. Mais mon côté journaliste m’impose de partager avec vous cette tendance. Après tout, la déco, c’est une histoire de goûts.
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