Après les lectures de janvier, place à celles de Février ! Qu’est-ce que j’ai lu de beau ce mois-ci ? Après la claque « Tout le bleu du ciel », de Mélissa Da Costa, j’étais impatiente de retrouver une lecture aussi captivante. Malheureusement, si quelques livres m’ont franchement réjouie, j’ai quand même affronté plusieurs déceptions…
Les livres que j’ai particulièrement aimés :
Rendez-vous avec la ruse, de Julia Chapman
Résumé : Enquêter sur un adultère ? Ce n’est pas vraiment le rêve de Samson et Delilah, les détectives de l’Agence de Recherche des Vallons. Seulement voilà, la demande vient de Nancy Taylor, une femme charmante à laquelle on ne peut rien refuser. L’infidèle, quant à lui, est le maire, mais aussi un respectable homme d’affaires et l’ex-beau-père de Delilah. Diable ! Le duo de détectives va devoir marcher sur des œufs… Or Samson et Delilah découvrent qu’une affaire peut en cacher une autre. Et que ruses, fourberies ou tromperies sont bien plus présentes à Bruncliffe qu’ils ne le croyaient.
Mon avis : J’attendais avec impatience ce sixième tome des aventures des détectives du Yorkshire et je n’ai pas été déçue ! Si vous ne connaissez pas cette série de Julia Chapman, je vous la recommande vivement. Elle mêle habilement roman policier et comédie, avec un panel de personnages hauts en couleurs. Quant aux énigmes et autres petits meurtres, ils sont toujours plus intriguants au fil du temps. Vivement la suite !
L’avenir nous appartient, de Tamara McKinley
Résumé : Londres, 1942. Pour fuir les bombardements autant qu’un mari violent, la jeune Ruby Clark est contrainte de quitter la ville. Direction Cliffehaven, sur la côte sud-est de l’Angleterre. Sur place, Ruby tente de se reconstruire et d’oublier l’épisode traumatisant qu’elle a vécu. Par chance, elle trouve vite un emploi d’ouvrière dans une usine d’armement et une chambre chez l’habitant. Mais le couple qui l’héberge n’a rien d’hospitalier, et Ruby craint de vivre un nouveau calvaire. Heureusement, Peggy Reilly la prend sous son aile et l’accueille à la pension du Bord de mer, où règnent chaleur et gaieté. Ruby reprend alors espoir. Se pourrait-il même que se dessine la perspective d’un avenir radieux ?
Mon avis : Sous le pseudonyme d’Ellie Dean, Tamara McKinley a écrit la série de « la pension du bord de mer ». Celle-ci se déroule pendant la Deuxième Guerre Mondiale, dans le sud-est de l’Angleterre. Régulièrement bombardée par les Allemands, la ville côtière de Cliffheaven accueille des refugiés Londoniens, dont la survie était menacée dans la capitale anglaise. C’est là qu’intervient Peggy Reilly, l’incroyable tenancière de la pension du bord de mer. Avec ses enfants, son mari, son beau-père, et une joyeuse troupe de locataires, elle offre un nouveau départ à celles et ceux qui s’installent chez elle. Malgré les épreuves, les drames, il y a une telle bienveillance dans cette maison familiale qu’on ne peut qu’être touchés par ceux qui gravitent autour. En fait, ces personnages font tellement du bien que l’intrigue au cœur de chaque nouveau tome est presque secondaire : je dévore ces livres (c’est le 6ème tome) davantage pour Peggy et les siens, que pour les petits nouveaux !
Protestatio, de Sylvie Teper
Résumé : Que manigance ce boucher en offrant un logis à Thomas, prêtre déchu ? Qu’a donc derrière la tête ce bourgeois controversé en lui offrant du travail, dès son arrivée à Paris ? Et qui sont ces hommes qui épient Raoul, le jeune dont Thomas a la responsabilité ? Dans cette ville où la révolte gronde, où les corporations de marchands et d’artisans, et cette bourgeoisie en pleine ascension, se préparent à contrebalancer le pouvoir de l’Église et l’autorité du roi, Raoul, étudiant à l’Université de Paris, découvre de troublants échos de son passé que depuis toujours son entourage tente de lui dissimuler. C’est l’histoire de voix isolée au milieu d’individus prêts à vendre ou à tuer leur prochain pour atteindre leur but, à une époque où les idées nouvelles sont marquées du sceau de la suspicion, et réprimées par la mort.
Mon avis : En janvier, j’ai lu le premier tome de la Légende de Jean l’Effrayé, de Sylvie Teper. J’avais hâte de découvrir la suite des aventures de Raoul, qu’on retrouve cette fois à l’adolescence. Après quelques années en Angleterre, il est de retour en France pour suivre ses études à l’Université de Paris. Toujours accompagné de ses amis et du prêtre désormais défroqué qui l’a recueilli, il continue à affronter les secrets de son passé… Avec Protestatio, Sylvie Teper signe un roman très rythmé, et nous entraîne avec panache dans les ruelles du Paris médiéval. Cimetière des Innocents, gibet de Montfaucon ou encore l’Université, les lieux prennent vie sous sa plume passionnée… J’ai été captivée du début à la fin, tant par le cadre historique que par les rebondissements. Mais ce qui m’a le plus intriguée, c’est toute la complexité de l’époque autour de la religion, son pouvoir, ses dérives et ses querelles internes… Vivement le troisième et dernier tome prévu pour cette année !
Les autres livres lus :
Une bonne et une mauvaise nouvelle, de Marion McGuinness : Sur le papier, ça s’annonçait bien : une jeune femme, abandonnée à la naissance a pour métier d’annoncer des mauvaises nouvelles. Et un jour, on lui annonce à elle l’existence d’un petit frère, qu’elle doit accueillir. Branle-bas-de-combat dans sa vie. Sauf que… D’une idée originale, on tombe rapidement dans le cliché de la pauvre fille malheureuse qui va tomber amoureuse, mais oui, mais non, et au final, ça finit bien. Non mais sérieux ? J’ai beau être sans doute bon public pour ce genre littéraire, faut pas abuser non plus. Au final, je l’ai lu avec un enthousiasme très fluctuant au fil des pages, certains passages mieux que d’autres… Jusqu’à une fin exaspérante au possible…
Fais de ta vie un rêve et ton rêve une réalité, de Natascha Lusenti : Après le roman de Marion McGuinness, j’ai enchaîné sur celui-ci. Mauvais timing. Encore exaspérée par les clichés qui ont la vie dure en littérature « feel good », celui-ci m’a complètement achevée. Mais commençons par le pitch en deux mots : une nana mal dans sa peau atterrit dans un appartement qu’une amie lui prête. Et elle va rencontrer ses voisins… Quel fossé, entre le moment où j’ai lu la quatrième de couverture à la bibliothèque et celui où j’ai refermé ce livre. Je n’ai pas aimé l’héroïne à qui j’aurais volontiers mis quelques baffes, pas plus que le fil rouge de l’histoire (des billets d’humeur accrochés dans le hall de l’immeuble). Manque de consistance, manque d’émotions, manque de rebondissements… Vous l’aurez compris, je ne le recommande pas !
Lune de Tasmanie, de Tamara McKinley : De tous les romans de Tamara McKinley, celui-ci est sans hésité le moins bien… Comment a-t-elle pu écrire un truc pareil ? D’habitude, on a des intrigues familiales bien corsées, des rebondissements en veux-tu, en voilà. Ici, la lecture est une lente agonie jusqu’à la dernière page. Pour vous résumer le livre : à la mort de son mari, en 1905, une femme décide de partir sur les terres écossaises de son enfance. Dans ce périple depuis l’Australie, où elle vit désormais, elle est accompagnée par sa fille, qui lui en veut à mort depuis des années, et sa petite fille.
Au vu du résumé, et de tous les ouvrages déjà lus de l’auteure, je m’attendais à tellement mieux ! La partie écossaise du livre, qui semble au cœur de l’intrigue, se révèle en fait d’une vraie fadeur. Quant au reste, c’est d’une lourdeur : tout au long du livre, les personnages évoquent sans le nommer, un « drame » qui a bouleversé la famille de l’héroïne. Mais que Tamara McKinley le sous-entende une fois, deux fois, passe encore. Mais là, c’est tellement grossier comme manière de ménager le suspense qu’on s’attend à un dénouement à la hauteur de celui de la Dernière Valse de Matilda. Et bien… même pas !
La vie a plus d’imagination que nous, de Clarisse Sabard : Je vais être beaucoup moins sévère sur ce roman que les précédents. Pourtant, on est en plein dans de la comédie romantique de Noël, le genre de bouquin qui serait parfaitement adapté en téléfilm de fin d’année. Mais, rien de péjoratif dans ces propos. Le genre est assumé. Et contre toute attente, je dois reconnaître que Clarisse Sabard s’en tire plutôt bien. C’est un roman feel-good, ça se lit bien comme tel. Il ne faut pas en demander plus !
Le syndrome de l’hippocampe, de Zoé Brisby : Encore un avis mitigé pour ce roman. Il y a des choses bien, et d’autres beaucoup moins. Le point de départ, c’est une jeune femme qui décide de faire un bébé toute seule, et pour cela, doit se rendre dans une clinique spécialisée au Danemark. Elle embarque sa meilleure amie, militante vegan, dans son périple. J’ai apprécié certains gags, le roman est assez « frais » ! En revanche, la partie soit-disant « blog » de l’aventure, c’est tellement cliché que ça sonne faux. Mais surtout, avec une sorte de morale distillée au fil des chapitres et des clichés par ci, par là, l’auteure est peut-être passée à côté de son sujet. Dommage.
Les bandes dessinées lues :
Romain Gary (les Compagnons de la Libération), de Catherine Valenti et Claude Plumail : pas d’avis, positif ou négatif, n’ayant jamais lu Romain Gary ou Emile Ajar. En revanche, ça me donne quand même envie de découvrir à l’occasion les autres tomes de cette collection dédiée aux Compagnons de la Libération.
Irena (tomes 1 à 5), de Jean-David Morvan, Séverine Tréfouël, David Evrard et Walter Pezzali : Cette BD a été conseillée à la bibliothèque à mon fils de 9 ans. il avait lu auparavant les séries « Les Godillots » et « Les enfants de la Résistance ». Pour poursuivre dans cette direction de la BD au service de l’Histoire, on nous a dirigés vers celle-ci. Irena et ses cinq tomes, c’est une plongée dans l’horreur du ghetto de Varsovie pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais aussi, et surtout, le courage et la ténacité d’Irena Sendlerowa, une Juste parmi les Nations, qui sauva des centaines d’enfants de la déportation. Résistante et militante polonaise, elle a consacré sa vie à sauver les autres, avec toujours le sentiment de ne pas avoir fait assez… C’est une histoire vraie, et c’est bouleversant. Mais le tour de force de la BD est de s’adresser sans fard à un public jeune, sans nuancer l’horreur de cette période sombre. Avec mon regard d’adulte et mon culture générale, je n’ai sans doute pas eu la même lecture que mon fils. . Mais nous la recommandons tous les deux !
Total pour janvier 2021 : 8 livres et 6 BD
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